LE CLUSTER FRANÇAIS DE LA PRODUCTION PHARMACEUTIQUE
Le développement économique de l’Agglo du Pays de Dreux est intimement lié à l’industrie pharmaceutique et ce, depuis des décennies. Réunies au sein du cluster Polepharma, les entreprises profitent de ce réseau stimulant en termes de compétitivité et d’innovation. Ces acteurs de la première filière pharmaceutique française s’affichent également comme forces de proposition auprès des pouvoirs publics en matière de politique industrielle de santé. Ils travaillent sur le mode de la « fertilisation croisée » pour améliorer leur compétitivité, mutualiser leurs coûts, promouvoir leurs savoir-faire lors de salons professionnels, ou encore optimiser en commun leurs solutions logistiques, avec 4 objectifs :
- être les meilleurs dans la compétition mondiale,
- porter les valeurs de la production pharmaceutique française,
- renforcer la relation Donneurs d’Ordre ± Fournisseurs,
- innover pour que ces industriels deviennent des acteurs à part entière des médicaments de demain.
Retour sur la saga de ce cluster précurseur et l’environnement bienveillant qu’il a trouvé dans le bassin drouais
La saga de la pharmaceutique en terre drouaise débute en 1929. Henri Beaufour, un pharmacien de la place Rotrou, peaufine dans son officine la formule d’un nouveau médicament, le Romarène, qui sera utilisé pour les problèmes de digestion. à la fin des années 50, il construit son usine à Dreux pour fabriquer le fameux Citrate de Bétaïne (présentant également des vertus digestives). « L’industrie pharmaceutique française est vraiment née au sein des officines de l’époque », explique Jean-Pierre Dubuc, l’un des anciens directeurs généraux d’IPSEN et ancien président de Beaufour-IPSEN Industrie. « Contrairement à la pharmaceutique allemande née de la chimie ». Sur un territoire traditionnellement électronique et automobile au milieu des années 30, s’installent alors les usines Leurquin, Martinet (ophtalmologue à Vernouillet), puis leurs sous-traitants. Progressivement amenés par la loi de décentralisation, Leopharma, Sophartex, Norgine Pharma… s’installent.
« Dans les années 90, nous fabriquions beaucoup de médicaments issus de la chimie et devions prendre le virage des biotechnologies. Professionnels et élus ont très vite senti l’opportunité pour le Département et la Région de créer une filière pharmaceutique pour accompagner ces nouvelles habitudes thérapeutiques. Il fallait anticiper pour éviter que nos productions soient délocalisées dans d’autres pays et surtout rester compétitifs ».
Polepharma naît en 2002, notamment sur l’impulsion de Gérard Hamel, maire de Dreux, et Jacques Lemare, conseiller général. Le nouveau cluster apporte à ses adhérents de multiples perspectives de mutualisation, de partage d’expériences et d’amélioration continue entre les différents laboratoires. Une dynamique contagieuse pour la sous-traitance. « Comme les transporteurs, qui, en parallèle, ont profité de toutes ces évolutions en adaptant leurs process aux nouveaux besoins ». Aujourd’hui, Polepharma étend son influence sur quatre régions : Centre-Val de Loire, Haute et Basse Normandie, Ile-de-France.
Les adhérents Polepharma sur l’Agglo du Pays de Dreux
Donneurs d’ordre (en nombre de salariés ; total 2050)
- Famar – 200
- Ethypharm – 310
- Leo Pharma – 350
- Norgine – 250
- Ipsen – 440
- Sophartex – 310
- Bailly Creat – 90
- UCI – 100
Fournisseurs (en nombre de salariés ; total 173)
- Pharprint – 15
- ECP – 10
- Société drouaise de Levage – 5
- AEXXDIS – 40
- Translocauto – 100
- PMP ingéniérie 1
- Synaps – 1
- JPDConsultant – 1