La Société d’Application des Caoutchoucs, Résines et Dérivés, plus communément appelée SACRED et située à Saint-Lubin-des-Joncherets, est nommée aux Trophées des Entreprises dans la catégorie « Stratégie RH ». La PME a mis en place un certain nombre d’actions pour faciliter les prises de postes, fidéliser le personnel et développer une culture d’entreprise positive. Un exemple à suivre !
Une entreprise ancrée dans le territoire
Au cœur d’un paysage bucolique (le site est même traversé par l’Avre), les bâtiments dont certains datent du 19e siècle témoignent de l’ancrage historique de l’entreprise dans la commune. Les gens d’ici parlent d’ailleurs de « La SACRED » tant elle fait partie de leur quotidien. Il faut dire qu’elle a pu accueillir jusqu’à trois générations de travailleurs d’une même famille.
Un peu d’histoire…
SACRED voit le jour en 1946. Après-Guerre, le caoutchouc intéresse le milieu automobile. À l’origine, la matière est utilisée pour la fabrication de butoirs de parechocs chromés. Puis les pièces nécessitant du caoutchouc se multiplient, SACRED fournit alors des entreprises telles que Renault, Peugeot ou encore Citroën. Preuve de son dynamisme, le site de Saint-Lubin fait travailler jusqu’à 500 personnes. Les années 1980 sont plus difficiles et l’entreprise doit son salut à son développement sur différents sites et à l’élargissement de son champ d’action vers d’autres industries : électrique, alimentaire, agro-alimentaire… Elle produit même le caoutchouc pour les semelles de chaussures Repetto, Aigle ou encore Paraboot.
Aujourd’hui, avec 70 millions d’euros de chiffre d’affaires, le groupe se porte bien. Mais la PME eurélienne n’en demeure pas moins confrontée à un véritable challenge : le recrutement, ou comment attirer des talents et les fidéliser dans un domaine aussi spécifique que le caoutchouc ?
Un enjeu de taille
Le caoutchouc compte deux grandes familles, le caoutchouc naturel issu de l’hévéa, qui sert à la réalisation de semelles de chaussures et des pneumatiques par exemple, et le caoutchouc synthétique réalisé à partir du pétrole. Si le matériau en tant que tel n’est pas très « tendance », il est pourtant indispensable dans de nombreux domaines.
« Le défi est de réussir à convaincre que c’est un milieu dans lequel il est possible de s’épanouir et de faire carrière », déclare Nicolas Verdeille, Directeur Général de l’entreprise. Il ajoute : « Nous continuons d’obtenir des commandes en France, mais encore faut-il avoir les équipes sur place pour répondre à celles-ci »
Et l’enjeu est primordial : ne pas délocaliser afin de maintenir de l’emploi en France (et plus particulièrement en Eure-et-Loir), et de garantir l’ancrage pérenne dans le territoire.
Une stratégie RH engagée
En lien avec Marie Hue, Responsable des Ressources Humaines, l’équipe de direction a donc mis en place une stratégie RH dynamique et complète, se déclinant en trois axes dont les objectifs sont de soigner l’intégration des nouvelles recrues, de prendre soin des salariés déjà présents dans l’entreprise et de développer une culture d’entreprise positive.
Et rien n’a été laissé au hasard. Pour le nouvel arrivant, café d’accueil, parcours d’intégration prédéfini avec présentation des services, passage en production pour comprendre les process ou encore formation « découverte du caoutchouc », pour ne citer que quelques actions. Mais aussi mise en place d’un « talent development », en d’autres termes un recensement des personnes clés auxquelles est proposé un plan de carrière, dans l’objectif d’une montée en compétence et d’une fidélisation des salariés à l’entreprise.
Et plusieurs exemples sont déjà probants. Un opérateur de production est ainsi devenu aide-régleur, puis régleur, et se trouve désormais chef d’équipe. De même, un précédent directeur de site à l’étranger avait débuté en tant qu’opérateur au sein de l’usine de Saint-Lubin-des-Joncherets. Preuve que les compétences s’acquièrent et que le diplôme ne fait pas tout.
Une large place à l’humain
La culture de l’entreprise se veut positive et tournée avant tout vers l’humain. « L’entreprise ne cesse de se moderniser, notamment en investissant dans des machines moins gourmandes en énergie. Mais la modernisation n’est pas que technique, elle se fait aussi en matière de Ressources humaines. Et dans un contexte de tension en matière de recrutement, nous devons plus que jamais veiller à l’épanouissement de nos salariés », insiste Nicolas Verdeille.
L’égalité est une valeur forte. Égalité des chances en matière d’évolution (l’âge n’est, par exemple, jamais un critère en la matière) ou encore actions visant l’égalité entre hommes et femmes, demeurent une priorité.
S’y ajoutent des actes concrets visant le bien-être et l’amélioration des conditions de travail. Accord conclu sur le télétravail, investissements forts dans l’évolution des outils de production pour améliorer l’ergonomie des postes et ainsi limiter les risques de maladies professionnelles (des exosquelettes vont être bientôt en test), simplification des démarches administratives par leur digitalisation combinant transparence et modernité avec des outils high tech et intégrant un espace personnel (donnant accès aux compteurs individuels, à l’annonce de l’arrivée des nouveaux collaborateurs et aux anniversaires, à une messagerie instantanée, à un accès aux avantages proposés par le CSE) et des moyens techniques, tel qu’un kiosque RH au cœur de l’atelier, afin que tout le monde puisse y avoir accès, et ainsi favoriser la cohésion entre les équipes de jour et de nuit… sont autant d’exemples d’une volonté de placer l’humain au cœur de l’organisation.
Plus d’informations
SACRED SA
40 Rue de Dampierre
28350 Saint-Lubin-des-Joncherets
02 32 60 62 50
www.SACREDgroup.com